Délicate équation entre développement minier et acceptabilité sociale : quand les institutions incarnent leurs rôles dans le développement responsable

Pour répondre à la forte demande en minéraux critiques et stratégiques (MCS) que requière la fabrication des batteries, des éoliennes, des panneaux solaires, etc., il faudra augmenter l’exploitation et la revalorisation de ces ressources minérales. Dans cette perspective, le contexte minier du Québec s’ajuste et se diversifie afin de faire face à cette demande. Les activités d’exploration minière s’ouvrent vers des secteurs moins traditionnellement miniers, soulevant des préoccupations dans les communautés autochtones et non autochtones ainsi que des utilisateurs du territoire. Face à ces constats, une démarche participative a été menée par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MNRF) au printemps 2023 et s’est traduite par des échanges avec la population, les communautés et organismes autochtones ainsi que les parties prenantes du secteur minier afin de recueillir leurs préoccupations et leur vision d’un développement plus harmonieux de l’activité minière.

Avec plus de 2500 participations, la population et les parties prenantes du secteur minier ont démontré un intérêt particulier à améliorer la cohabitation de l’activité minière avec les autres activités sur le territoire, notamment par une meilleure implication des acteurs locaux et régionaux, et à réduire les répercussions des activités minières sur la santé et l’environnement, par exemple par un encadrement rehaussé. Aussi, une majorité des participants, tous profils confondus, ont soutenu que les retombées pour les communautés d’accueil sont insuffisantes et qu’elles doivent être accrues.

La conférence abordera les résultats de cette démarche participative qui guideront le Québec dans sa volonté d’agir et de demeurer à l’avant-garde des meilleures pratiques en activités minières, notamment pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques.

Maximiser les retombées économiques dans le secteur minier, c’est s’assurer que les bénéfices de l’exploitation profitent au maximum aux régions d’accueil, à l’ensemble du Québec et aux communautés locales et autochtones. Au-delà des profits, cela signifie créer des emplois locaux, développer des infrastructures, renforcer les compétences, protéger l’environnement et contribuer activement au développement durable.

Découvrez les principes essentiels pour maximiser les retombées économiques et les outils concrets qu’un comité peut mettre en action.

Même dans un contexte généralement favorable à l’industrie minière comme l’Abitibi-Témiscamingue, l’acceptabilité sociale des projets miniers a été mise à l’épreuve dans les dernières années.

En 2017, le Complexe minier Goldex d’Agnico Eagle, bien qu’actif depuis 2008, a dû revoir sa stratégie de relation avec le milieu compte tenu de l’évolution de ses opérations et des dérangements associés.

Grâce à la mise en place d’un comité de suivi et des actions qui en ont découlé, Goldex a pu jeter les bases d’une stratégie évolutive de relation avec le milieu basée sur une approche de coconstruction avec son voisinage. Passant par l’objectivation des préoccupations par l’acquisition de connaissances partagées et la codéfinition de critères de performance sociale, cette démarche constitue maintenant le fondement de notre relation avec le voisinage. Elle a permis le développement d’une confiance mutuelle visant la poursuite harmonieuse de nos opérations. Elle sert maintenant d’exemple dans le développement d’approches particulières à nos nouveaux projets.

Dans cette conférence, vous pourrez constater comment notre comité de suivi et notre approche de coconstruction sont des leviers essentiels pour une cohabitation harmonieuse.

Les projets énergétiques et miniers contribuent au développement économique. Cependant, certains d’entre eux peuvent être très controversés. Évaluer l’acceptabilité sociale et savoir comment y contribuer est donc un facteur clé de la réussite de ces projets. Cette conférence présente deux outils. L’indice d’acceptabilité sociale permet au milieu d’accueil d’évaluer l’acceptabilité sociale d’un projet énergétique ou minier. Les lignes directrices sur les ententes avec le milieu d’accueil sont un moyen pour les entreprises d’identifier les conditions d’acceptabilité sociale d’un projet minier et d’établir un plan d’action pour y concourir.

Mesurer l’acceptabilité sociale et respecter les exigences grandissantes des communautés envers les exploitations et les projets miniers. C’est ce que l’équipe de Voconiq (Australie) réalise, en partenariat avec Transfert Environnement et Société au Canada, par le biais d’enquêtes de perception communautaire basées sur la science des données. Les résultats de ces études permettent d’identifier en détail les risques sociaux clés et les occasions pour que les promoteurs et exploitants puissent bâtir des relations de confiance avec les communautés locales axées sur leurs besoins et qui répondent à leurs préoccupations.