Bons coups de l’industrie en vue d’une exploitation plus écoresponsable

Winsome est une société junior d’exploration et de développement inscrite à la Bourse australienne (ASX) depuis novembre 2021. Elle concentre ses activités au Québec sur des titres miniers situés sur le territoire traditionnel cri d’Eeyou Istchee Baie-James. En automne 2022, Winsome fait une découverte majeure sur son projet Adina Lithium et déploie depuis tous les efforts pour mettre en place des opérations durables et respectueuses des communautés et de l’environnement.

En octobre 2023, la fermeture de la mine Renard et sa mise à l’abri des créanciers ont fourni une occasion unique à Winsome. Ainsi, au printemps 2024, la société a signé une option d’achat exclusive pour acquérir la mine Renard et ses infrastructures. Cette initiative vise à reconvertir ces installations pour traiter le lithium du projet Adina, situé à seulement 60 km à vol d’oiseau de la mine.

La réutilisation des infrastructures de Renard constitue un atout stratégique pour le développement d’Adina. Ces infrastructures, bien conçues et entretenues, devraient permettre de réduire l’impact environnemental du projet tout en intégrant les sites d’Adina et de Renard. En réutilisant des installations existantes, Winsome s’engage à minimiser son empreinte écologique.

Cette transition vers une nouvelle exploitation constitue un nouveau modèle d’exploitation minière et offre une solution innovante pour pérenniser les installations existantes et favoriser les occasions économiques locales. Avec cette acquisition, pour laquelle une décision définitive est prévue au plus tard fin février, Winsome se positionne comme un acteur clé dans la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques en Amérique du Nord et contribue à un avenir plus durable pour le Québec et ses communautés. La synergie entre le projet Adina et les infrastructures de Renard illustre l’engagement de Winsome envers des pratiques responsables, ouvrant la voie à une exploitation innovante et respectueuse de l’environnement.

Groupe Minier Windfall poursuit actuellement le développement du projet minier Windfall, situé dans le Nord-du-Québec, à 115 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon, sur les terres traditionnelles de la Première Nation des Cris de Waswanipi. Afin de promouvoir une exploitation plus écoresponsable, plusieurs initiatives ont déjà été mises en place pour garantir un héritage environnemental positif après la fermeture de la mine. Parmi celles-ci, le programme de biodiversité, élaboré en étroite collaboration avec les communautés locales à la suite des feux de forêt dévastateurs de l’été 2023, sera mis en lumière. Ce programme représente un exemple novateur de gestion environnementale axé sur la compréhension des écosystèmes touchés et sur la cohabitation harmonieuse entre l’exploitation minière et la préservation de la biodiversité.

De plus en plus, les sociétés minières placent les préoccupations sociales, l’environnement et la fermeture des sites au centre des décisions menant au développement des projets. Les engagements pris à ce niveau deviennent ainsi des critères de conception qui amènent les équipes à penser autrement la planification, la construction et les opérations sur le terrain. Dans le projet Matawinie de Nouveau Monde Graphite (NMG), deux initiatives concernant la restauration du site ont ainsi été mises en œuvre avant même le début de l’exploitation de la mine.

Une première initiative vise l’intégration de la gestion et de la déposition des résidus miniers aux opérations quotidiennes de la mine afin de faciliter la mise en œuvre des procédés envisagés pour la fermeture du site. On vise ainsi à limiter, voire empêcher, l’oxydation des sulfures présents dans les résidus miniers pendant l’exploitation. Les méthodes envisagées sont le recouvrement à l’effet de barrière capillaire et l’encapsulation dont le but est d’agir comme barrières contre l’oxygène et de favoriser la stabilité géochimique à long terme de l’infrastructure. Divers paramètres opérationnels ont été validés par des études géochimiques, des modèles numériques, des essais en laboratoire et la construction de cellules tests sur le terrain à Saint-Michel-des-Saints.

L’autre initiative concerne la mise en végétation du site. Des essais ont démarré sur le terrain en 2023 où la matière organique et les sols requis pour la fermeture de la mine ont été produits sur le site minier dès les premières étapes de construction. Les sols et les résidus forestiers récupérés lors du décapage et du déboisement sont mis en pile séparément, puis gérés sous forme d’andains amendés. Cet entreposage devrait permettre la réutilisation des matériaux pour une restauration adaptée aux conditions du milieu environnant. Le projet inclut l’étude de l’écosystème initial et vise à maintenir ou améliorer la diversité des microorganismes du sol, en particulier ceux qui favorisent la croissance et le maintien à long terme des plantes et la restauration d’écosystèmes forestiers riches en biodiversité. Ce projet devrait permettre de recréer des systèmes forestiers viables et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’approvisionnement en matière organique pour la remise en végétation des sites miniers constitue un défi de taille pour les minières du Québec. De fait, les sites miniers font bien souvent face à des déficits de sol végétal, ce qui contrait les compagnies à se tourner vers l’importation de cette matière. L’utilisation de saules à croissance rapide comme gisement in situ de matière organique constitue une solution novatrice et environnementale à ce défi.

Les saules à croissance rapide sont établis directement sur le site minier. Chaque 3 à 5 ans, la biomasse aérienne des saules est récoltée (en laissant le système racinaire des saules en place), puis utilisée comme source principale de matière organique pour la création du sol nécessaire à la remise en végétation du reste du site, créant ainsi un circuit court de production de matière organique. Cette production locale réduit les émissions de GES liées au transport de substrat pour la végétalisation et les saules captent du carbone pendant leur croissance.

Cette présentation traite d’une plantation pilote de 12 300 saules à croissance rapide qui a été établie à la mine de Mont-Wright d’ArcelorMittal à l’été 2023 afin d’y produire de la matière organique. La nordicité du projet, les défis opérationnels de mise en place, les avancées techniques ainsi que les retombées positives du projet, notamment dans une optique de développement minier durable, y seront abordés.