Création d’une chaîne de valeur des MCS : valorisation des minéraux secondaires et des sous-produits

Il est bien vu de promouvoir la récupération des différents coproduits ou sous-produits associés à la minéralisation lors de la phase du développement d’un projet minier dans le but d’améliorer son acceptabilité ou sa rentabilité. Or, il est très rare que ceux-ci soient effectivement valorisés. Les causes de ce problème sont multiples, tant structurelles, techniques que financières. Cette présentation se veut une réflexion sur les prérequis d’une solution gagnante visant l’exploitation de ces ressources et sur les écueils usuels rencontrés sur ce parcours.

Cette présentation vise à démontrer l’importance de récupérer et de valoriser les minéraux secondaires, dont le tantale, pour le projet Crevier au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les techniques de séparation et les différents partenariats de R et D dans ce dossier seront présentés.

La récupération de substances secondaires extraites des résidus miniers amiantés représente une occasion stratégique pour Exterra, mais soulève des défis techniques et économiques notables.

Sur le plan technique, la destruction de la fibre d’amiante, la production d’oxyde de magnésium, l’extraction du nickel et du cobalt présents en faible concentration et la purification de la silice amorphe nécessitent des circuits innovants (technologies spécifiques, recyclage de l’acide, etc.) puisque les procédés classiques de traitement de minerais ne sont pas conçus pour fonctionner de manière circulaire. De plus, des essais métallurgiques approfondis sont nécessaires pour valider la faisabilité du procédé.

Du point de vue économique, la récupération des substances secondaires entraîne des coûts additionnels qui peuvent dépasser la valeur marchande du concentré de nickel-cobalt et de la silice, surtout dans un contexte de forte volatilité des prix. À cela s’ajoute un manque d’infrastructures de transformation locales, rendant la commercialisation plus complexe.

Pour Exterra, la récupération des substances secondaires pourrait permettre d’améliorer la rentabilité globale du projet, de réduire le volume des résidus miniers et d’accélérer la remise en état du site, ce qui constitue un argument séduisant pour les investisseurs. Il s’agit donc d’une initiative de développement technologique offrant de multiples possibilités à moyen terme.

Le gisement de graphite naturel de Matawinie, situé dans la région de Lanaudière au Québec, se distingue par son potentiel exceptionnel dans la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques et stratégiques. En plus du graphite, le gisement renferme une diversité de minéraux secondaires, notamment des sulfures et des oxydes métalliques.

Cette présentation mettra en lumière les possibilités de valorisation de ces minéraux secondaires à travers des essais métallurgiques et des études technico-économiques. Les phases minérales les plus prometteuses ainsi que les principaux défis associés à leur valorisation seront analysés et mis en perspective.

ArcelorMittal Produits Longs Canada collabore avec différents groupes de recherche et d’ingénierie afin d’identifier de nouvelles voies de valorisation pour ses sous-produits industriels. À Contrecœur, les deux usines sidérurgiques de l’entreprise génèrent environ 32 000 t de poussières d’aciérage par an. Environ 1,4 Mt de ces résidus sont actuellement entreposées sur le site dans des cellules étanches. Dans une optique d’amélioration de la gestion à long terme, des travaux ont été menés pour caractériser le matériau, évaluer des options de stabilisation et explorer de nouvelles pistes de récupération de métaux d’intérêt tels que le zinc, le plomb, le fer, l’argent et le germanium. Les résultats d’essais ont démontré que la carbonatation pouvait contribuer à la stabilisation chimique des poussières en diminuant la mobilité des métaux et le pH du lixiviat. Par ailleurs, les résultats liés à la récupération sélective de certains métaux par des voies métallurgiques alternatives seront également présentés.