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Meilleures pratiques de l’industrie pour la restauration des sites miniers
Mercredi le 20 novembre 2024
Salle 302AB - BGC Engineering
Cette séance vise à explorer les meilleures pratiques de l’industrie dans la planification et l’exécution des projets de restauration des sites miniers. La diversité des approches de réhabilitation et de restauration dépend de plusieurs facteurs tels que l’envergure du site, la caractérisation des matériaux, la réglementation, les pratiques de gestion, les enjeux environnementaux et la proximité des zones urbaines. Durant cette séance, nous verrons plusieurs exemples de projets autant au Québec qu’à l’extérieur.
Cette séance sera offerte en français et en anglais.
9 h 10
Fermeture des ouvertures souterraines présentes dans les communautés
Détails de la conférence
Les mines et les communautés environnantes ont été liées tout au long de leur histoire. L’un des nombreux défis à relever lors de la fermeture d’une mine réside dans le fait qu’elle laisse derrière elle des dangers physiques liés à son exploitation, comme les ouvertures à la surface (puits, cheminées, monteries, accès à flanc de coteau, etc.) et près de la surface (c.-à-d. les piliers de la couronne recouvrant les chantiers d’abattage, les galeries et les tunnels). La fermeture sécuritaire de ces dangers physiques peut être complexe, coûteuse et nécessite souvent un entretien à perpétuité.
Ces dangers physiques liés aux mines peuvent présenter des risques pour le public (c.-à-d. blessures et dommages aux biens et aux infrastructures) si l’on n’y remédie pas. Ils peuvent avoir représenté une situation « à faible risque » pendant l’exploitation ou directement après la fermeture des mines, mais peuvent poser un risque élevé si les installations se dégradent au cours des années ou des décennies suivantes, souvent lorsque la collectivité les a oubliées. Les titulaires de droits de surface peuvent même ne pas savoir que des dangers physiques liés à une mine sont présents sur leur propriété.
Au fil des ans, les exigences d’assainissement pour la fermeture de mines au Canada et ailleurs ont évolué et sont devenues plus strictes, souvent en raison de défaillances passées et des connaissances et de l’expérience globales accrues de toutes les parties concernées.
Cette présentation fournira des exemples réussis de localisation, d'enquête, d’évaluation de la stabilité à long terme, d’élaboration de mesures particulières d’atténuation des risques et de mesures correctives pour diminuer les dangers physiques liés aux mines situées dans des communautés possédant des mines historiques.
9 h 35
Un système pour évaluer et prioriser les risques géotechniques pour les sites miniers abandonnés au Québec
Détails de la conférence
Cet article aborde la gestion des risques géotechniques associés aux sites miniers abandonnés, en mettant l'accent sur les infrastructures liées aux aires d’accumulation de résidus miniers telles que les digues, les barrages, les bassins ainsi que les haldes à stériles. Au Québec, il y a plus de 350 sites miniers abandonnés sous la responsabilité de l’État, une évaluation des risques en lien avec les instabilités des aires d’accumulation s’avère nécessaire pour le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF).
Pour assurer une gestion diligente, le MRNF met en place un système de gestion des risques basé sur les bonnes pratiques et les normes internationales. L'objectif étant de protéger la santé et la sécurité du public, et l'environnement tout en assurant la transparence et l'uniformité dans la gestion des sites miniers abandonnés sous la responsabilité de l'État.
Le système de gestion des risques développé par le MRNF vise la gestion des aires d'accumulation des sites miniers abandonnés par des outils d’optimisation des ressources et de support aux communications, par une approche holistique, proactive et intégrée, et par l’amélioration continue afin de réduire les risques.
Trouver un équilibre entre la réduction des risques et les coûts associés à leur mitigation est important. Par ailleurs, l’objectif visant l’élimination totale des risques est inatteignable compte tenu de la disponibilité des ressources (humaines et financières, notamment). Cependant, il s’avère crucial de mettre en place des mesures de gestion de risques pour la sécurité et le bien-être des communautés environnantes. La gestion des sites miniers abandonnés sous la responsabilité de l’État doit être guidée par un engagement envers la sécurité du public et environnementale, tout en étant réaliste quant aux ressources disponibles et la gestion des fonds publics.
Cet article présente les premières étapes du développement d’un système de gestion des risques géotechniques mis en place par le MRNF pour les aires d'accumulation des sites miniers abandonnés, avec comme objectif principal de fournir un outil d'aide à la décision transparent, traçable et reproductible pour informer efficacement les autorités sur les risques.
9 h 50
Application des processus de réhabilitation environnementale basée sur l’analyse de risques dans le cadre des pratiques favorisées en matière de conception et d’évaluation des coûts de fermeture des mines
Détails de la conférence
La réhabilitation environnementale selon des normes numériques est souvent irréalisable en territoire minier en raison des concentrations naturellement élevées de métaux dans les sols, la roche mère, les eaux souterraines et/ou les eaux de surface. La capacité à différencier la contamination naturelle et anthropique due à une source commune (minerai métallique) dans un objectif d’assainissement standard est donc limitée sur le plan de la faisabilité technique, ce qui nécessite d’autres approches.
Cette présentation explorera les possibilités pour répondre aux défis associés aux obligations de fermeture limitées et de faciliter la fermeture de nombreux sites miniers abandonnés ou orphelins par le biais d’une sélection stratégique des sites, d’une priorisation des investigations, d’une délimitation des contaminants, d’une évaluation des risques pour la santé humaine et l’environnement et de la mise en œuvre de mesures de gestion de risques.
10 h 35
Restauration et désignation « Fermeture en toute sécurité » des parcs à résidus de la mine Giant Nickel en Colombie-Britannique, Canada
Détails de la conférence
Le site minier fermé Giant Nickel est situé à environ 10 km au nord de la communauté de Hope, en Colombie-Britannique. Ce site a été en activité de 1959 à 1974 et comprenait une mine souterraine de cuivre et de nickel, un concentrateur et des installations de stockage de résidus. Environ 5 Mt de résidus miniers sont entreposées sur le site dans les parcs supérieur (Upper TSF) et inférieur (Lower TSF). En 1995, les résidus ont été recouverts d’une couche de sol et le site a été revégétalisé avec des espèces indigènes. À la suite de ces travaux, le site a été considéré dans un état de fermeture passive à suivi limité qui ne nécessitait pas une gestion active de l’eau. En 2002, la propriété est passée sous la responsabilité de la société minière Barrick Gold (Barrick) lors de l’acquisition de la société minière Homestake.
En 2015, Barrick a lancé une évaluation holistique des parcs à résidus du site Giant Nickel. Elle a mis à jour la stratégie de fermeture du site afin d’adopter une configuration physiquement et chimiquement stable avec le potentiel d’une utilisation alternative post-minière. Des travaux de restauration supplémentaires ont eu lieu entre 2017 et 2019, comprenant le remblayage des deux parcs à résidus afin d’éviter les accumulations d’eau, l’ajout de bermes stabilisatrices sur les digues Est et Sud du parc supérieur et l’installation d’un système de traitement passif des exfiltrations. En 2023, les parcs à résidus du site Giant Nickel ont été les premiers du porte-folio de Barrick à obtenir la désignation « Fermeture en toute sécurité » (Safe Closure) à la suite de la volonté de Barrick de se conformer à la Norme industrielle mondiale pour la gestion des résidus miniers (GISTM).
L’évaluation et les mesures d’atténuation ont couvert plusieurs aspects, notamment la stabilité géotechnique, la conception d’un système de traitement passif des exfiltrations, la géochimie des résidus et des matériaux de construction, ainsi que les modifications apportées au plan de gestion de l’eau. Les investigations et le suivi environnemental réalisés sur ce site ont permis à Barrick d’améliorer sa compréhension du site et de raffiner la conception des travaux de restauration.
La présentation exposera l’approche multidisciplinaire et itérative adoptée par Barrick à Giant Nickel pour évaluer et atténuer les risques géotechniques et environnementaux associés aux parcs à résidus et le processus utilisé pour obtenir la désignation « Fermeture en toute sécurité ».
11 h
Impact des changements climatiques sur les opérations minières