Les réservoirs géologiques : des nouvelles filières économiques à développer dans le cadre de la transition énergétique et pour l’atteinte les objectifs de carboneutralité?

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Déroulement de la séance

Mise en contexte

Objectifs

Le Canada vise la carboneutralité d’ici 2035 pour l’électricité et d’ici 2050 pour l’économie. Les énergies renouvelables, en particulier l’éolien, joueront un rôle essentiel, mais leur caractère intermittent pose des défis de fiabilité. Les batteries lithium-ion, avec un stockage de 4 à 8 heures, atténuent efficacement les fluctuations quotidiennes. Cependant, le stockage d’énergie par air comprimé se démarque en offrant une capacité de stockage à grande échelle, allant de 8 heures à plusieurs jours.

En 1978, l’Allemagne a inauguré un système de 290 MW, soulignant la maturité de cette technologie, mais des progrès récents ont porté l’efficacité du cycle de 40 % à 60-75 %. Cette présentation mettra en lumière les récentes avancées technologiques, les réservoirs géologiques ciblés et le rôle central du stockage d’énergie par air comprimé dans la transition énergétique.

Fondée en 1991, Intragaz a développé et exploite les deux seuls sites d’entreposage de gaz naturel à partir de gisements épuisés au Québec. Outil précieux contribuant à la gestion de la pointe énergétique et au défi immense du stockage saisonnier, le stockage permet aussi de réduire les coûts en s’approvisionnant en gaz lorsque la demande et les prix sont faibles et en le soutirant lorsque la demande et les prix sont plus élevés. Dans le contexte actuel, il est un élément clé dans la gestion de la pointe hivernale. Dans l’avenir, ces infrastructures pourront s’adapter à l’arrivée de nouveaux gaz, dont l’ajout d’hydrogène et le GNR.

Avec l’arrivée des technologies utilisant l’hydrogène, des réservoirs pouvant entreposer ce gaz de façon sécuritaire et économique devront être développés. Un récent domaine de recherche pour le stockage de l’hydrogène s’intéresse aux différentes formes de réservoir géologique. Cette présentation offrira une introduction à la technologie, une évaluation du potentiel de stockage au Canada ainsi qu’une description de l’expertise et des activités des Laboratoires nucléaires canadiens touchant le stockage de l’hydrogène souterrain.

Auteurs : Jasmin Raymond, Félix-Antoine Comeau, Violaine Gascuel (INRS-ETE) et Stephan Séjourné ENKI GeoSolutions)

Une soixantaine de puits pétroliers ouverts sont toujours présents sur le territoire du Québec. Ces puits ont une profondeur variant de 672 à 3450 m et sont principalement situés dans les Basses-Terres du Saint-Laurent et en Gaspésie, parfois près de bâtiments. Certains de ces puits pourraient être réutilisés avec des pompes à chaleur géothermique pour chauffer des bâtiments à proximité. Lors de cette présentation, nous discuterons de la nature des ressources géothermiques, de leur utilité et de la question à savoir pourquoi les anciens puits pétroliers constituent un élément clé qui pourrait mener à une première utilisation des ressources géothermiques de profondeur intermédiaire (1 à 3 km) au Québec.

Une augmentation des projets de captage de CO₂ est prévue à court ou moyen terme au pays pour atteindre les cibles de réduction d’émissions de GES. Il est impératif de développer une capacité de stockage, car il apparaît évident que la filière utilisation ne suffira pas pour le volume de captage anticipé. Considérant la taille du Canada et les coûts de transport, il est essentiel de développer des capacités de stockage locales. Quelles seraient les étapes à suivre pour y parvenir au Québec? Des pistes de réflexion seront exposées dans cette présentation.

La carbonatation minérale, un processus naturel de transformation du CO₂ en minéraux carbonatés, joue un rôle crucial dans la régulation du carbone atmosphérique à long terme. Reconnue comme une méthode efficace de lutte contre le changement climatique, cette réaction peut être optimisée grâce à des procédés métallurgiques. Cette approche rend possible l'exploitation du potentiel de stockage des minéraux pour soutenir les efforts de décarbonation à l'échelle mondiale. La carbonatation peut s'effectuer in situ, dans des couches géologiques profondes, ou ex situ, en traitant des minéraux en surface. Cette présentation mettra l'accent sur les défis et possibilités de la carbonatation minérale ex situ, notamment en utilisant des résidus miniers tels que ceux issus de la production d'amiante, de nickel ou des scories d'acier.