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Espace autochtone

Bonnes pratiques pour favoriser et entretenir des relations durables avec les Premiers Peuples dans le secteur minier

Jeudi le 23 novembre 2023

Salle 401 - Hydro-Québec

À venir

Organisation de la séance

Micheline Caron

Association minière du Québec

Organisation de la séance

Martin Duclos

Sayona

Cette séance de conférences mettra en lumière l’importance de la création de partenariats durables basés sur l’écoute et le dialogue entre les entreprises minières et leurs communautés d’accueil. Des exemples de collaborations réussies, de la formation et la participation à différents projets au sein d’une compagnie minière, jusqu’à la négociation d’ententes et la restauration des sites miniers, seront présentés.

Cette séance sera offerte en anglais et en français.

9 h

Respect et confiance : matières premières pour un partenariat durable

Détails de la conférence

Exploiter de manière responsable les riches gisements de lithium de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région d’Eeyou Istchee Baie-James débute par une opération qui ne nécessite aucune technologie, aucune intervention scientifique ni même d’exploration et de prospection du territoire.

Première étape, primordiale : l’acceptabilité sociale.

Imposer sa présence dans une région sans préalablement gagner l’appui des communautés d’accueil relève d’une autre époque.

Une relation de confiance se bâtit une rencontre à la fois, à force de dialogue, de transparence et de respect envers les collectivités, tout particulièrement les Premières Nations pour qui le territoire constitue une valeur identitaire et patrimoniale inaliénable.

C’est ce qui motive l’engagement de Sayona à cocréer ses projets conjointement avec les Premières Nations. Le résultant? Contribuer et maximiser les possibilités de retombées positives dans les communautés.

Établir et maintenir en continu une relation de confiance et de respect mutuel avec les communautés est une valeur fondamentale.

Respecter le territoire autochtone signifie reconnaître sa valeur culturelle, environnementale et économique. Pour façonner un partenariat durable avec les peuples autochtones, il faut s’appuyer sur des piliers solides, comme la vérité, la sincérité, la consultation honnête, l’écoute, la prise d’engagements réels envers la préservation de l’écosystème sans oublier les bénéfices pour la communauté.

Ensuite, il faut joindre les actes à la parole. Le fardeau de la preuve nous appartient. Agir en concordance avec ses promesses illustre la bonne foi.

Respecter les Premières Nations signifie aussi reconnaître l’importance des traditions, du mode de vie, des coutumes distinctes de chaque peuple. S’adapter à leur rythme est un autre pilier inamovible.

Cette approche favorise la durabilité et la croissance économique inclusive. Mieux encore, elle constitue la matière première pour la construction d’une relation de confiance.

En ce sens, les actions qu’entreprend Sayona en matière d’environnement, société et gouvernance (ESG) reflètent son engagement en matière de responsabilité sociale, et elles se traduisent par une volonté de minimiser l’impact environnemental de ses activités et d’offrir des retombées tangibles aux communautés d’accueil.

Nous ne sommes pas un voisin discret. Mais nous pouvons minimiser l’impact de notre présence par l’application minutieuse de quelques règles essentielles. Bien que cet équilibre puisse être fragile, elle nous pousse à refaire nos devoirs et à revoir notre approche régulièrement.

La durabilité d’une relation passe par une collaboration franche et sincère et constitue le fer de lance de notre action qui est en constante évolution.

9 h 30

Professions du domaine minier et programmes de formation culturellement pertinents pour les Autochtones

Détails de la conférence

L’automatisation des opérations est de plus en plus favorisée au sein de l’industrie minière et des questions se posent sur les types de programmes de formation qui seront nécessaires pour assurer la place des Autochtones dans ce secteur à long terme. Dans le cadre d’un projet du Pôle régional en enseignement supérieur dans le secteur minier en Abitibi-Témiscamingue, une équipe de recherche de l’École d’études autochtones de l’UQAT a mis au point un outil permettant d’évaluer la pertinence culturelle des programmes de formation postsecondaires liés au secteur minier. Basé sur une recension des écrits, des informations et des idées recueillies auprès de groupes de discussion et des entrevues réalisées avec des organisations minières, scolaires, autochtones et gouvernementales provenant des trois principales régions minières du Québec, l’outil propose une centaine d’indicateurs d’analyse et d’aide à la décision favorisant la sécurisation culturelle au sein des établissements d’enseignement.

10 h

Pause

10 h 30

Projet de réhabilitation des sites d’exploration minière abandonnés au Nunavik

Aglaé Boucher-Telmoss

Administration régionale Kativik

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Détails de la conférence

Auteurs : Aglaé Boucher-Telmoss (Administration régionale Kativik) et Nancy Dea (FRAN)

À partir des années 1950, les sociétés minières ont montré un intérêt grandissant pour la région du Nunavik. Il n’y avait à cette époque que très peu de réglementation visant à encadrer et orienter les activités des sociétés en lien avec les impacts causés sur l’environnement et le milieu social. Depuis la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois en 1975, les sociétés minières sont assujetties à des règles plus strictes qui les obligent à déclarer leurs activités au ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) et à restaurer les sites d’exploration minière qu’ils abandonnent. Malheureusement, les activités réalisées par les sociétés minières dans le passé ont eu un impact sur la végétation, les habitats fauniques et la qualité de l’eau, ainsi qu’un impact visuel sur le paysage de la région.

Le présent projet de nettoyage découle d’initiatives lancées par les communautés dans les années 1990. Ces travaux ont été suivis par un projet conjoint entrepris en 1999 par l’Administration régionale Kativik (ARK), la Société Makivvik et le Groupe d’études inuit et circumpolaires (GÉTIC) de l’Université Laval visant à dénombrer et à localiser les sites d’exploration minière abandonnés au Nunavik. En 2000, la Nation Naskapi de Kawawachikamach s’est jointe au projet.

Depuis 2007, l’entente de financement a été renouvelée à plusieurs reprises afin de poursuivre les activités de réhabilitation réalisées sur l’ensemble des 90 sites compris dans l’inventaire initial ainsi que sur plusieurs autres sites identifiés au fil des années. Les travaux de nettoyage ont été finalisés en 2022, avec plus de 130 sites réhabilités dans le cadre du projet.

Au cœur de cette initiative, l’implication des communautés du Nunavik, en collaboration constante avec l’Administration régionale Kativik, la Société Makivvik, le Fonds Restor-Action (FRAN) et le gouvernement du Québec par le biais du MRNF, aura permis de relever de nombreux défis en apportant d’importants changements dans les pratiques des compagnies minières au Nunavik.

11 h

Minerai de fer Québec et les communautés innues : un partenariat mutuellement bénéfique et en croissance

Angela Kourouklis

Minerai de fer Québec

Détails de la conférence

Depuis le redémarrage de la mine du Lac Bloom en 2018, Minerai de fer Québec (MFQ) a su se démarquer grâce à son approche unique dans le développement d’un partenariat avec les Premières Nations. Celle-ci a grandement contribué au succès de l’entreprise et à en faire le plus important employeur au sein des communautés autochtones de la Côte-Nord.

MFQ a le privilège de pouvoir travailler sur le Nitassinan, territoire ancestral de ses partenaires innus de Uashat mak Mani-utenam et Matimekush-Lac John. Dans ce contexte, l’entreprise s’est engagée à limiter l’impact de ses activités sur le territoire, tout en maximisant les retombées et les occasions liées à ses projets de croissance pour les communautés d’accueil.

Afin d’atteindre ces objectifs, MFQ et ses partenaires innus travaillent au quotidien à maintenir et à faire grandir une relation basée sur le respect et la confiance. Cette approche se décline autour de trois grandes priorités :

- Soutenir la croissance économique de la communauté de Uashat mak Mani-utenam à travers diverses implications locales;

- Continuer d’augmenter l’intégration de travailleurs autochtones au sein de l’entreprise;

- Faire rayonner la culture, la langue et les valeurs innues dans toutes les sphères de l’entreprise.

11 h 30

Fin de la séance