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Résumé:

Mémoire de recherche forestière n° 185

En réponse à un mandat confié par le Service des orientations d’aménagement de la Direction de  l’aménagement et de l’environnement forestiers du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), nous avons évalué la sensibilité des arbres aux sécheresses ponctuelles et à la variabilité interannuelle du bilan hydrique climatique. L’analyse a porté sur les mesures de cernes de croissance de près de 70 000 arbres-études échantillonnés dans le cadre du programme ministériel d’inventaire écoforestier du Québec méridional. La réduction relative de croissance lors de déficits hydriques historiques (1961-2000) a servi à déterminer la sensibilité des arbres à la sécheresse. Les analyses révèlent que la sensibilité des arbres varie selon l’essence, les conditions climatiques et le milieu physique de la station. Les résultats montrent que le pin rouge (Pinus resinosa Aiton), le pin blanc (Pinus strobus Linnaeus), le peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michaux) et le thuya occidental (Thuja occidentalis Linnaeus) sont les essences les plus sensibles à la sécheresse. Par contraste, l’épinette noire (Picea mariana (Miller) Britton, Sterns & Poggenburgh), le sapin baumier (Abies balsamea (Linnaeus) Miller), le bouleau àpapier (Betula papyrifera Marshall) et l’épinette rouge (Picea rubens Sargent) sont les moins sensibles. Chez plusieurs essences, les sécheresses peuvent être défavorables dans les milieux qui reçoivent moins de précipitations et dont le bilan hydrique climatique est plus faible; en même temps, elles peuvent être favorables dans des milieux qui reçoivent plus de précipitations et dont le bilan hydrique est plus élevé. De manière générale, les sécheresses sont associées à des croissances plus faibles que la normale dans les territoires où la température annuelle moyenne est élevée. En revanche, dans les territoires caractérisés par des températures annuelles moyennes plus faibles, les sécheresses sont moins sévères et peuvent même être associées à des croissances supérieures à la normale. Pour certaines essences, les arbres sont plus sensibles à la sécheresse sur les sols minces ou très pierreux (milieu physique 0) ainsi que sur les sols de texture grossière et dont la classe de drainage synthèse est xérique ou mésique (milieu physique 1). La sensibilité des arbres a été compilée par essence et par milieu physique pour chaque territoire des guides de reconnaissance des types écologiques produits par le MFFP. Ces connaissances peuvent contribuer à l’évaluation locale de la vulnérabilité des essences forestières aux changements climatiques et à l’élaboration de stratégies d’adaptation visant à réduire les impacts des changements climatiques sur la productivité des forêts.

Secteur(s): 

Forêts

Catégorie(s): 

Mémoire de recherche forestière

Thème(s): 

Écosystèmes et environnement, Forêts, Recherche forestière

Auteur(s) ministériel(s): 

Auteur(s):

DUCHESNE, Louis, Éric DOMAINE, Alexis SCHAB et Loïc D’ORANGEVILLE

Année de publication:

2020

Format:

PDF

ISBN:

PDF : 978-2-550-88076-9

ISSN:

1183-3912

Mot(s) clé(s):

mémoire de recherche forestière, arbres, croissance, sécheresse, sensibilité, SPEI