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Résumé:

Paru dans Canadian Journal of Forest Research 26: 72-86

Deux types de scarifiage (cônes et disques) ont été appliqués à deux intensités chacun (passages simple et double), dans un dispositif en blocs aléatoires complets établis le long de lisières boisées protectrices de cours d'eau, utilisées comme sources d'ensemencement naturel. Les effets du traitement sur l'évolution des lits de germination, sur l'ensemencement naturel en épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP), sur la végétation compétitrice et sur les propriétés physiques et chimiques du sol ont été examinés au cours des trois années qui ont suivi. La minéralisation de N a également été étudiée in situ par la méthode des sacs enfouis. Tous les traitements de scarifiage ont créé un horizon de surface (0-10 cm) dont le contenu en matière organique était de 80% moindre que dans le traitement témoin. Les traitements ont toutefois eu tendance à ameublir les couches profondes exposées, créant des microsites dont la compacité apparaissait propice à l'enracinement (1,07-1,22 Mg/m3). La perte de matière organique a surtout diminué le K et le Mg échangeables dans les 20 cm de surface des microsites scarifiés. Le scarifiage a peu influencé le N total des profils échantillonnés et la coupe n'a pas augmenté la minéralisation de N par rapport à la forêt, durant la première année après la perturbation. Le faible réchauffement du sol et la stabilité des températures sous l'humus non scarifié laissent supposer que la coupe a peu stimulé l'activité microbienne sur Ie site. L'enlèvement de la couche isolante d'humus a toutefois permis un réchauffement estival important dans les sillons de scarifiage. Malgré cela, les microsites scarifiés ont été le site d'une immobilisation de N pendant la première saison de croissance qui a suivi Ie traitement. La production nette de N a toutefois été positive pendant la période hivernale, vraisemblablement à la suite d'un phénomène de flux de N. Par ailleurs, le scarifiage a amélioré la régénération de l'épinette noire par ensemencement naturel. Trois ans après le traitement, les coefficients de distribution atteignaient 40 à 51% dans les secteurs scarifiés, comparativement à 31% dans les témoins, cet écart étant surtout attribuable à la deuxième année de germination. La différence peut s'expliquer par la bonne réceptivité des lits constitués de sol minéral dénudé, d'humus bien décomposé et d'un mélange minéral-organique, qui recouvraient de 12 à 20% des superficies scarifiées immédiatement après le traitement. De façon générale, les résultats indiquent que les microsites créés par un scarifiage léger sont tout aussi propices à la germination que les microsites créés par une perturbation intense. Finalement, tous les traitements de scarifiage ont permis de diminuer efficacement le recouvrement par les éricacées au cours des trois premières années suivant leur application.

Secteur(s): 

Forêts

Catégorie(s): 

Article scientifique

Thème(s): 

Forêts, Recherche forestière, Sylviculture

Auteur(s) ministériel(s): 

Auteur(s):

PRÉVOST, Marcel

Année de publication:

1996

Format:

Papier

Comment se procurer la publication:

Mot(s) clé(s):

traitement sylvicole, scarifiage, conifère, Picea mariana, épinette noire, éléments minéraux, azote, potassium, magnésium, lit de germination, ensemencement naturel, statistique, analyse de sol, minéralisation de l'azote, compétition, température, pessière noire à mousses, Lac-Saint-Jean, plantations, sylviculture des plantations, sylviculture et rendement des plantations