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Jeudi 24 novembre 2022 – Salle Institut national des mines du Québec 301 A
Le captage et le stockage de carbone (CSC), où en sommes-nous?
Cette séance sera offerte en français et en anglais.
Face à l’urgence climatique et afin de contribuer à l’atteinte de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, plusieurs experts s’entendent pour dire que le Québec pourrait tirer avantage de sa géologie favorable, afin ultimement de stocker ses émissions. Dans cette optique, cette séance présentera les différentes technologies de captage du carbone, les scénarios possibles de transport vers les sites de stockage, le potentiel de stockage géologique au Québec et les différents défis que présentent ces technologies. De plus, le Québec ayant récemment pris un virage important en interdisant la recherche et la production d’hydrocarbures sur son territoire, les quatre grands volets de ce changement législatif seront présentés.
9 h
Ouverture de la séance
9 h 10
L'interdiction de rechercher ou de produire des hydrocarbures : un virage vert
Détails de la conférence
La Loi mettant fin à la recherche d’hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d’hydrocarbures et à l’exploitation de la saumure, entrée en vigueur le 23 août 2022, interdit la recherche et la production d’hydrocarbures, l’exploitation de la saumure, la recherche de réservoirs souterrains et elle révoque certains droits. Elle impose également de procéder à la fermeture définitive des puits et à la restauration des sites. La Loi prévoit aussi la possibilité de réaliser des projets pilotes balisés par des conditions fixées par le biais d’arrêtés ministériels. De tels projets pilotes pourraient avoir lieu dans les puits d’hydrocarbures afin d’acquérir de nouvelles données, et ce, avant la fermeture définitive obligatoire de ces derniers. Ces projets devant être réfléchis dans une optique où aucun hydrocarbure ne peut être extrait.
9 h 30
Captage et transport de CO2 : revue des options possibles pour l’industrie québécoise
Détails de la conférence
L’atteinte des objectifs de carboneutralité nécessite la mise en œuvre de plusieurs stratégies, incluant l’efficacité et la sobriété énergétique, l’utilisation de sources d’énergie décarbonées, l’électrification, ainsi que le captage et le stockage géologique du CO2. Pour les émetteurs industriels dont les émissions ne peuvent pas être réduites à la source, le captage du CO2 demeure la seule possibilité. Mais avant de pouvoir le stocker, le CO2 doit être capté et transporté jusqu’à un site de séquestration. Plusieurs technologies de captage et modes de transport du CO2 sont possibles et doivent être adaptées aux particularités de la source d’émission et à son emplacement. Après une revue des options possibles, des scénarios de captage et de transport de CO2 qui pourraient être considérés au Québec seront abordés.
10 h 15
Une synthèse du stockage géologique au Québec
Détails de la conférence
Depuis plus d’une quinzaine d’années, le milieu de la recherche québécois s’intéresse aux défis technologiques que posent le stockage géologique du CO2 et la carbonatation minérale. Cette présentation se veut un survol des travaux effectués dans le milieu universitaire sur le sujet. Nous traiterons notamment du potentiel de stockage de la province, des secteurs présentant des conditions géologiques favorables, de la surveillance de l’injection et de la minéralisation du carbone.
11 h
Une industrie québécoise plus compétitive grâce à la capture de carbone
Détails de la conférence
Plusieurs pays pratiquent la capture de carbone de façon sécuritaire et voient le développement de réseaux de capture comme l’une des solutions importantes pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone tout en augmentant la compétitivité de leurs industries. La neutralité carbone du Québec passe certes par l’électrification et l’hydrogénation de ses sources d’énergie, mais il ne pourra pas atteindre cet objectif par ces seuls moyens. Comment décarboner les émissions importantes de procédés de décarbonation comme les cimenteries ou les pâtes et papiers? Comment le Québec, avec un sous-sol moins favorable et une faible culture de l’extraction des hydrocarbures, peut-il tirer son épingle du jeu?